Brexit. Statut des citoyens britanniques élus dans les conseils municipaux

Question écrite n° 10714 de M. Alain Duran (Ariège – SOCR) publiée dans le JO Sénat du 06/06/2019 – page 2924.

M. Alain Duran attire l’attention de M. le ministre de l’intérieur sur le statut des citoyens britanniques élus dans les conseils municipaux en leur qualité de ressortissants d’un État-membre de l’Union européenne.
En Ariège, onze conseillers municipaux sont de nationalité britannique.
Dans l’hypothèse où le « Brexit » serait effectif avant le renouvellement municipal de mars 2020, il voudrait savoir si ces conseillers municipaux exerceront leur mandat jusqu’à leur terme ou s’ils seront considérés comme étant démissionnaires d’office lors du départ du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Réponse du Ministère de l’intérieur publiée dans le JO Sénat du 17/10/2019 – page 5299.

Les conseillers municipaux britanniques en fonction à la date du retrait du Royaume-Uni (environ 900 actuellement) iront au terme de leur mandat. En effet, il n’existe aucune disposition dans le code électoral permettant de démettre d’office ces conseillers municipaux, ce qu’a confirmé le Conseil d’État dans son avis rendu le 27 septembre 2018 (n° 395.915) sur le projet de loi habilitant le Gouvernement à prendre par ordonnance les mesures de préparation au retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne : « En l’absence d’une disposition législative expresse prévoyant que la perte de la qualité de membre de l’Union européenne de l’Etat dont le ressortissant relève entraîne la démission d’office de l’élu, qui ne pourrait, au surplus, résulter que d’une disposition organique, conformément aux exigences de l’article 88-3 de la Constitution, le retrait du Royaume uni de l’Union européenne n’est donc pas de nature à empêcher les élus de nationalité britannique d’aller au terme de leur actuel mandat. »

Langue française. La troncation.

« Vélocipède » ? Oublié. « Métropolitain » ? Disparu. « Taximètre » ? Volatilisé. « Vélo », « métro » et « taxi » les ont remplacés. On ne s’en rend pas toujours compte, mais les syllabes tombées au champ d’honneur de la langue française sont innombrables. Il faut dire que nous les utilisons tous, ces vocables résultant d’une abréviation. « Météo », « radio », « photo », « pneu » ou « kilo », et tant d’autres : un numéro entier de L’Express ne suffirait pas à les citer de façon exhaustive.

Ce drôle de phénomène porte un nom savant : la troncation, soit « l’abrégement d’un mot par la suppression d’une ou de plusieurs syllabes », que le sagace et facétieux observateur du français Bernard Cerquiglini a eu l’excellente idée d’étudier de plus près dans un ouvrage qui vient de paraître : Parlez-vous tronqué ?*.

Michel Feltin-Palas, L’Express, 15 octobre 2019.

 

New York City

La ville de New York a, cet automne, une double faveur éditoriale en France avec, d’une part le Dictionnaire amoureux de Serge July et, d’autre part, un dossier de L’Express.  Le principe même de la collection des dictionnaires amoureux de Plon est d’en rendre les ouvrages rétifs à toute critique, ce qui est une autre manière de leur garantir de bonnes critiques, d’autant plus que les auteurs en sont souvent choisis en fonction de leur position dans le champ médiatique.  Ce qui n’est d’ailleurs pas nécessairement une mauvaise chose. A Dieu ne plaise, si l’on nous avait demandé de proposer un journaliste pour un Dictionnaire amoureux de New York, Guy Lagache nous serait immédiatement venu à l’esprit. Pour toutes sortes de raisons…

 

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« Ce qu’il y a de terrible quand on ne peut plus supporter New York, c’est qu’on ne sait plus où aller. » John Dos Passos, Manhattan Transfer, 1923.